OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Jouanno, Twitter et la campagne http://owni.fr/2010/03/26/jouanno-twitter-et-la-campagne/ http://owni.fr/2010/03/26/jouanno-twitter-et-la-campagne/#comments Fri, 26 Mar 2010 11:52:19 +0000 Cerise On The Cake http://owni.fr/?p=10944
Twitter, bouc émissaire. Photo CC Flickr OliBac

Twitter, bouc émissaire facile. Photo CC Flickr OliBac

Après la défaite, il est courant de chercher des boucs émissaires. Pour Chantal Jouanno, tête de liste UMP dans les Hauts-de-Seine aux régionales, Twitter est un de ceux-là. Sur la péniche qui servait de quartier général au parti du président le soir du deuxième tour, Cerise On The Cake rend compte de ces attaques.

Dimanche soir, sur la Péniche de l’UMP, au milieu des petits fours, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête. La victoire en Alsace aura eu beau réchauffer la soirée quelques minutes, même l’arrivée de Valérie Pécresse ne convainc pas la foule. Une fois “l’émission spéciale” de TF1 terminée, les écrans géants s’éteignent et la plupart des militants désertent le navire.

Entre discours convenus et militants fatigués, pas grand chose à se mettre sous la dent pendant cette soirée. Si ce n’est cette phrase, qui a fait son petit effet :

“Twitter a fait beaucoup de mal à la campagne”

Cette phrase est de Chantal Jouanno, candidate sur la liste de Valérie Pécresse à Paris. Interrogée sur cette réaction, elle explique

“On ne fait pas de politique en 140 signes”

Les européennes de 2009 auront vu se développer les réseaux sociaux militants à l’instar d’Europe Ecologie ou de lesdémocrates.fr, ou encore les profils facebook consacrés aux partis ou aux candidats. La campagne des régionales aura quant à elle été l’occasion d’observer comment le petit monde politique utilisait son nouveau jouet, à savoir Twitter. A quelques mois des échéances électorales, on a vu apparaître une multitude de comptes, plus ou moins funkys, tentant d’attirer le chaland et de militer sur tous les fronts.

Mais pour Chantal Jouanno, la réponse est claire. “Faire de la politique en 140 signes n’est pas possible”. Est-ce vraiment la raison qui la pousse à rejeter Twitter en bloc ? Ou plutôt le fait qu’elle en ait été la victime bien malgré elle, de l’histoire de la ligne 14 du métro à “LA” rumeur. Toujours est-il que l’élue sait quand même se servir de l’outil pour tacler sa rivale, Anne Hidalgo, la chipie de la campagne.

Ça a placé la campagne sur des attaques personnelles”

On imagine déjà les crêpages de chignon en réunion.

Valérie P. dort

Valérie P. dort

Quelques mètres plus loin, c’est Benjamin Lancar, président des jeunes UMP et tout nouvel élu qui fanfaronne. Autoproclamé “geek de l’UMP”, il assume son rôle et se fend d’une petite remarque pour ses 1000 followers

“Je tweete avec beaucoup de monde ce soir”

Alors quid de l’utilisation de twitter à l’UMP ? Peut-être que Benjy devrait donner des cours à sa voisine de fauteuil. Ce qui est sûr, c’est qu’avec un compte désespérement vide, Chantal Jouanno est décidément plus à l’aise sur un tatami que sur la toile.

Le compte twitter de Chantal Jouanno, désespérement vide
Pas de tweet sur le compte de Chantal Jouanno

> Article initialement publié sur On The Cake

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Forç@ts : tout reste à prouver http://owni.fr/2009/07/01/forcts-tout-reste-a-prouver/ http://owni.fr/2009/07/01/forcts-tout-reste-a-prouver/#comments Wed, 01 Jul 2009 17:19:22 +0000 Cerise On The Cake http://owni.fr/?p=1791 Article publié dans les Inrocks, n°709 (du 30 juin au 6 juillet)

Les journalistes web sont-ils des “forçats de l’info” comme l’a écrit Le Monde ? Les intéressés réagissent et pointent du doigt les mutations d’un métier

C’est Xavier Ternisien, du Monde, qui avait lancé le débat. Son article sur les « forçats de l’info », avait en effet jeté un pavé dans la mare et déclenché l’ire de la blogosphère. Il y détaillait les conditions de travail des journalistes web, et la nouvelle façon de faire de l’actu sur les sites d’info, allant jusqu’à parler de «pakistanais du web » ou de «journalistes lowcost ». Et la cible a été particulièrement réactive. En quelques heures, l’article fait le tour de la toile, Ternisien est livré en pâture aux éditorialistes, aux bloggeurs et aux journalistes, qui analysent, dissèquent, et critiquent son papier. En pointant du doigt les approximations de la profession, Ternisien a pourtant mis à jour un véritable malaise. Prise de conscience pour certains, polémique injustifiée pour d’autres, l’écho donné à l’article semble surtout avoir été une réaction d’orgueil de la part de journalistes sous-estimés, qui ont vu leur honneur et leur métier résumé à un schéma réducteur. Réponse épidermique d’une corporation attaquée, celle-ci a réagi tous azimuts en prenant conscience du morcellement de la profession. Piqués au vif par le papier de Ternisien, les forçats ont donc tenté de s’organiser. À l’initiative de Sylvain Lapoix, de Marianne2.fr, ils ont déjà créé le DJIN (association pour le Développement du Journalisme, de l’Information et de l’Innovation Numérique), qui tente de lancer des pistes de réflexion.

À Sciences-Po, un débat vient d’avoir lieu sur le sujet. Malgré le remaniement ministériel annoncé le soir-même, ils sont tous là, la crème du web, la jet-set des forçats de l’info, de Rue89, Mediapart, Slate, Lepost à Lexpress.fr. Les Iphones sont de sortie, et les rares journalistes papier présents avec leur bloc-notes font figure de dinosaures. Joël Ronez, de Arte.tv plante le décor « Aujourd’hui, si tu veux être journaliste, tu dois avoir un blog, un facebook, un Twitter». De Twitter, parlons-en. La conférence est liveblogguée, twittée, streamée, on se croirait à une réunion du G20. Et sur le réseau, un deuxième débat a lieu, entre les intervenants et le public, chacun y allant de son petit commentaire. @Mettout (lexpress.fr) qui a le trac avant la conférence Les forçats c’est parti. Intimidant ou @VincentGlad, qui couple avec l’actu du remaniement Scoop:Pierre Haski de Rue89 est le sosie du futur ministre Dominique Perben. Face à cette avalanche de tweets, certains tentent même une mise en abîme. @jl_delloro (dans le public) A l’impression de faire un concours de tweet. Qui sera le plus rapide à écrire la citation qui tue ? Légèrement nombrilistes, les forçats ? En tout cas, ils nous livrent ici une amusante caricature du geek de l’info, gardant les yeux rivés sur son mobile à l’affut de la moindre réaction à ses propos. Comme un journaliste accro aux dépêches AFP ? Et en attendant, ça drague sec. Des tourtereaux forçats se papouillent vers les derniers rangs, et @StevenJambot décline son identité à une admiratrice : Suis au 2e rang à droite, veste en velours brune.

Mais mis à part cette agitation toute twitterrienne, le débat a du mal à prendre. D’ailleurs, à part les rédacteurs en chef ou les étudiants, où sont les bâtonneurs, la cheville ouvrière des sites d’info? On a le point de vue des négriers, mais pas vraiment des forçats…  Et on sort sans grande certitude ni perspective d’avenir. « On est en plein symptôme de transition » pour Benoit Raphaël, du Post.fr. Le journalisme web, petit monde qui tourne encore un peu trop sur lui-même, semble être un métier en construction. Recouvrant des réalités totalement différentes, il est en train d’être inventé, et reste morcelé.

Et avant de trouver un modèle qui mette tout le monde d’accord, la conclusion revient à @Nicolo, bon c’est pas tout ça mais qui va aller boire une bière après ce débat qui vire un peu geek ?

la conférence en image ici, une forçate par

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