OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Autopsie: à quoi ressemble un tweet ? http://owni.fr/2010/04/28/autopsie-a-quoi-ressemble-un-tweet/ http://owni.fr/2010/04/28/autopsie-a-quoi-ressemble-un-tweet/#comments Wed, 28 Apr 2010 15:04:49 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=13887 Qu’on aime ou pas Twitter, il faut quand même savoir qu’il y a toute une machinerie impressionnante derrière tous ces petits gazouillis. Profils, compteurs, tweet, retweet, messages privés, favoris, archives, listes, blocage, hashtag, RSS, applications tierces de bureau et de mobiles, géolocalisation etc.

Comme l’indique ReadWriteWeb, bientôt les annotations feront leur apparition. En gros, Twitter va laisser un espace disponible afin que les développeurs d’applications tierces (82 % des tweets) puissent définir des informations qui leurs paraissent pertinentes en terme d’analyse et de statistiques des données. Comme l’explique RWW, en terme de marketing politique, cela peut-être redoutable: «Et si on montrait tous les tweets qui parlent du président américain? (sujet: POTUS). On pourrait analyser l’humeur du message, montrer où le tweet est localisé et me montrer les différences d’humeur entre pays. Envoye moi une alerte quand ces données changent sensiblement.»

> Billet initialement publié sur N’Ayez Pas Peur!

> Illustration CC par Nukamari sur Flickr

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Foursquare, nouvelle coqueluche du web social http://owni.fr/2010/03/16/foursquare-nouvelle-coqueluche-du-web-social/ http://owni.fr/2010/03/16/foursquare-nouvelle-coqueluche-du-web-social/#comments Tue, 16 Mar 2010 18:30:08 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=10191 foursquare

Les badges : des récompenses à débloquer en accomplissant certaines activités.

Dans un de mes derniers billets de l’année 2009, je vous parlais de cette forte tendance à l’émergence d’un e-commerce bâti sur le mobile et la géolocalisation. Le petit dernier arrivé dans la cour de récréation est en train d’affoler pas mal de monde au point que de nombreux commerces entrevoient rapidement tous les bénéfices qu’ils peuvent retirer de ce service, je parle de Foursquare. Wikipédia parle de « Hyperlocal marketing », le copain Olivier Mermet parle de « nouvelle carte de fidelité » et Grégory Pouy parle d’un « service qui associe réseau social, mobile et géolocalisation ».

Bon j’en vois déjà certains bailler au fond de la classe de dire, encore une perte de temps. Là je dis minute et surtout quand je lis cet article du New York Times qui nous indique  qu’un véritable tableau de bord de statistiques et d’analyses sera prochainement mis à disposition des commerces : « With the new tool, businesses will be able to see a range of real-time data about Foursquare usage, including who has “checked in” to the place via Foursquare, when they arrived, the male-to-female customer ratio and which times of day are more active for certain customers. Business owners will also be able to offer instant promotions to try to engage new customers and keep current ones ». Vous voyez ou je veux en venir ? D’un côté des efforts importants déployés pour les usagers, la partie en amont ; Foursquare a procédé deux fois de suite à des mises à jour de son application Iphone la semaine passée. De l’autre en aval, soit les commerces, des outils statistiques très puissants dont rêvent probablement depuis toujours les exploitants de bars, cafés, restos, hotels, boutiques etc.. Comme une sorte de sondage en ligne permanent en temps réel.

D’ailleurs certains ont déjà compris la nouvelle donne, entre autre Starbucks qui a mis en place un badge spécial pour ces clients, première étape d’une stratégie de fidélité, monitoring et de conversation.

Bref, si je tenais commerce pignon sur rue, je regarderai ça attentivement. Ça rejoins d’ailleurs mon billet précédent : Listen = monitoring et Identify your best fans.

Pour terminer voici la présentation de Grégory Pouy. C’est quoi Foursquare

Foursquare : présentation et utilisation business

View more presentations from Gregory Pouy.

Pistes: C’est quoi Foursquare : tentative de présentation en 51 slides chez Grégory Pouy
Foursquare Introduces New Tools for Businesses chez Bits NYT
Foursquare : la nouvelle carte de fidélité ? chez Olivier Mermet
Foursquare and Starbucks Team Up to Offer Customer Rewards chez Mashable
Foursquare sur Wikipédia

Billet initialement publié sur N’ayez pas peur !!

Photo nanpalmero sur Flickr

À lire aussi sur la soucoupe, ce billet de Capucine Cousin : Foursquare : vers les (vrais) débuts du Web social mobile ?

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L’évènement le plus marquant de la décennie* ? Internet bien sûr http://owni.fr/2010/01/01/l%e2%80%99evenement-le-plus-marquant-de-la-decade-internet-bien-sur/ http://owni.fr/2010/01/01/l%e2%80%99evenement-le-plus-marquant-de-la-decade-internet-bien-sur/#comments Fri, 01 Jan 2010 18:48:30 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=6611 Un changement de décennie  est toujours un moment propice pour chacun de regarder dans le rétroviseur et de réfléchir à ce qui nous a marqué. On retiendra que ce début de millénaire n’a pas été glorieux : méga attentat, méga tsunami, années Bush, pandémie, crise financière, dégradation du climat … Bref, on se demande ou chercher des signes de positivisme. Pourtant c’est du côté de l’innovation que l’on aurait l’occasion de se réjouir et notamment du côté du web. Quand on y regarde de plus près, ce qui s’est passé sur ce terrain est assez phénoménal. Des entreprises, des projets, des produits sont sortis de nulle part et ont déjà changé nos vies, le tout porté par une croissance faramineuse sur une si courte période, probablement comparable à celle qui a suivi l’arrivée de l’imprimerie.

Dans leurs dossiers spéciaux le GuardianTechnaute et le Journal du net passent en revue ces dix années de révolution non stop. Je me suis posé la question sur ce qui m’avait épaté, étonné, surpris durant cette période :

Google, l’entreprise en kit : rien qu’en allant visiter leur ferme de blogs corporatifs, on peut mesurer à quel point cette entreprise est la locomotive de l’innovation web. De la géolocalisation, en passant par la bureautique jusqu’à prochainement  l’arrivée d’un OS, d’un netbook et d’un smartphone … Bien sûr tout cela possible grâce à la formidable machine à cash que représente le couple Adsense-Adword.

Apple, le révolutionnaire numérique : au début de la décennie, Apple était un manufacturier d’ordinateurs et de logiciels, une sorte de mouton noir supporté par une clientèle fidèle d’inconditionnels. Puis sans crier gare, la firme s’est positionnée sur le marché de la musique en ligne créant un couple redoutable d’efficacité avec le duo Ipod-Itunes. Et la table fut remise quelques années plus tard, même stratégie avec le duo Iphone-App-store. Et ça va continuer avec bientôt le futur E-book qui sera couplé encore avec un « App-book » supermarché digital de livres et de magazines, sorte de kiosque à journaux online. Ensuite viendra le tour de l’industrie du jeu en ligne, rien n’arrêtera Apple. Ils ont le culot de prendre d’assaut des marchés hors de leur zone de confort, ils ont créé des formidables machine à cash, ils ont les ressources et le savoir-faire en plus d’une capacité phénoménale à grimper rapidement n’importe quelle courbe d’apprentissage. A lire : 10 ways Apple owned the decade chez TechRadar

Les « nobody » – Wikipédia, Youtube, Facebook, Twitter, Flickr : ceux-là, personne ne les avaient vu arriver. En l’espace de quelques années, il sont se hisser au sommet des destinations préférées des internautes. Pour l’anecdote, lorsque que Wikipédia a ouvert ses portes en 2001 avec la mention « encyclopédie libre » beaucoup ont rigolé devant ce site vide de textes avec ce curieux éditeur de contenu du nom de wiki, dixit Jimmy Wales le fondateur. Dernièrement Chad Hurley, le co-fondateur de Youtube, indiquait lors de la conférence Le Web qu’un milliard de vidéos était visionnées par jour et que 24 heures de contenu étaient uploadé toute les minutes.

Les moteurs du web social : l’open source, le rss, les wikis, les blogs : sans eux point de websocial, cette culture numérique entrepreneuriale basée sur la collaboration,  le partage, l’échange et les communautés. C’est le chaînon manquant qui a permis de lier la sauce. Si on prend le cas des blogs, leur croissance fulgurante est en grande partie reliée à leur simplicité d’utilisation ainsi qu’à la quantité de plateforme en concurrence sur le terrain de l’innovation. Quand au RSS encore mal connu, c’est lui qui a pavé la voie vers ce fameux « realtime web » qui créé déjà débat. La majeure partie de la diffusion du contenu sur le web social repose sur le socle du rss.

Les tuyaux, les réseaux mobiles, les déploiements d’infrastructures  haute vitesse,  wi-fi : on en parle moins car c’est la partie la moins sexy du web. Ceux qui ont connu les connections par modem 28 ou 56 K avec le fameux petit  crachouilli seront plus en mesure d’évaluer le chemin parcouru depuis. On ne s’en rend pas compte mais aller dans un café et se connecter automatiquement  au web en wi-fi en ouvrant son laptop est une méchante avancée.

Les usagers : moi, vous, nous, avons donné vie à toute cette panoplie. Il fallait que nous répondions présents, que nous adhérions. Le temps passé sur le web a doublé en dix ans, conséquence des facteurs mentionnés plus haut. Cela soulève aussi le débat « à qui appartient le web ? » qui va prendre de plus en plus d’importance dans les prochaines années, j’y reviendrai dans de futurs billets.

La morale de tout ça est que le web est encore un territoire vierge a explorer ; tous les curieux, ingénieux, innovants de ce monde peuvent y prendre leur place. Certes tout n’est pas parfait mais il faut s’attendre à des impacts très puissants dans les prochaines années. Le « Tipping Point » est désormais atteint et des empires, des industries, de rentes vont disparaitre pour faire place à d’autres, la suite risque d’être passionnante.

» Article initialement publié sur Social Media Today

» Photo d’illustration, “The Internet” par Monoglot sur Flickr

* = titre original :  ”L’évènement le plus marquant de la décade ? Internet bien sûr” (mais “décade” est un anglicisme qui devenait ici un non-sens / merci à @CISportsNews et @monsieurkaplan pour cette correction /-)

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L’astroturfing, le cancer du web social http://owni.fr/2009/12/10/l%e2%80%99astroturfing-le-cancer-du-web-social/ http://owni.fr/2009/12/10/l%e2%80%99astroturfing-le-cancer-du-web-social/#comments Thu, 10 Dec 2009 21:23:36 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=6093 Tout n’est malheureusement pas rose dans le merveilleux monde du web social. Je vous avais déjà parlé de l’astroturfing lors de l’inélégante campagne de communication entourant le lancement du vélo libre service Bixi à Montréal. Cette semaine deux billets sur le sujet sont passés dans mon radar rss:

- Chez Slate, Tripadvisor a un problème ou  on y apprend que certains hôteliers de peur de se voir critiquer achèteraient des votes afin qu’ils soient publiés sur le célèbre site de voyage.

- Chez Le Gardian, Apple blocks 1,000 iPhone apps amid astroturfing claims, c’est au tour du fameux App Store de se lancer dans la chasse aux fausses appréciations.

Vous comprendrez que ce problème est vital pour toutes les entreprises qui comptent sur la sagesse de foules pour crédibiliser leurs produits. Un des premiers sites touchés a été  Wikipédia qui a rapidement mis en place  le Wikiscanner, un système de suivi afin de savoir qui modifie les pages. Plusieurs s’y sont fait prendre, du parti politique, aux entreprises en passant même par des institutions gouvernementales.

Avec la vague de marketing social mobile, de nombreuses applications pour smartphone telles que Yelp, Around Me, Urbanspoon, LocalPicks et FourSquare reposent sur une notation-évaluation des usagers. Il est évident qu’ils devront rapidement trouver un moyen de valider si la personne a réellement fréquenté l’endroit voir consommé sous peine de perdre toute crédibilité.

Pistes: astroturfing sur Wikipédia
Wikiscanner en VF : le mode d’emploi chez Rue89

» Article initialement publié sur N’ayez pas peur

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L’arrivée des listes sur Twitter: partage, veille et filtre social http://owni.fr/2009/10/31/l%e2%80%99arrivee-des-listes-sur-twitter-partage-veille-et-filtre-social/ http://owni.fr/2009/10/31/l%e2%80%99arrivee-des-listes-sur-twitter-partage-veille-et-filtre-social/#comments Sat, 31 Oct 2009 18:47:12 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=5052 Depuis bientôt une semaine, Twitter procède à la mise en place de sa nouvelle fonctionnalité liste. A date près de 50 % des usagers y ont déjà accès. On peut espérer que d’ici une semaine, tout le monde sera équipé, n’oublions pas quand même la prouesse technologique d’implantation sur un service live avec de fortes montées en charge.

Avec l’arrivée des listes, j’ai vu passer plusieurs twitts d’usagers qui n’en comprennent pas trop la pertinence. Voici en vrac quelques réflexions sur le sujet:

- D’abord je ne suis pas fan des applications « desktop » genre Tweetdeck ou Seesmic qui permettent de gérer des listes en dehors de Twitter et monopolisent beaucoup de ressources ordinateur. Comme le mentionne orenoque à MichelleBlanc, Twitter est une rivière ou l’on vient s’abreuver de temps à autre. Quand j’y suis tant mieux, quand je n’y suis pas tant pis. Impossible de trop remonter en arrière, on est dans le temps réel. Les applications que j’utilise sont dans ce mode de pensée: EchoFon pour le Iphone, Twitter Gadget pour Gmail, widget Twitter pour Netvibes et PowerTwitter pour Firefox. Tout donc dans le « cloud », plein de petits accès disséminés un peut partout.

- Filtre: Twitter est une exponentielle, c’est à dire que plus vous êtes actifs, plus vous avez la possibilité d’être retweeté, donc plus du followers donc plus de possibilité d’être mentionné dans le #followfriday, donc plus de followers et ceci en boucle. Le problème est que plus vous suivez de monde plus une certaine pollution peut apparaitre dans la rivière des statuts ou tout se mélange. La liste qui je le précise peut être publique ou privée permet de segmenter certains usagers par affinités, proximité, passions, engagement etc…C’est donc un quatrième niveau de lecture.

- Veille: ceux qui me suivent savent que je peux être parfois compulsif, cela va déprendre de ma journée avec les états d’âmes qui l’accompagnent. Il m’arrive aussi d’être muet et de juste suivre ce qui se passe. En me créant des listes je peux ainsi mettre le focus sur un thème particulier et faire ma veille en silence sans être dérangé.

- Partage: là on retrouve le thème central du web social. Je peux mettre à la disposition de mes followers des listes que j’ai établies. Je leur donne donc accès à mes sources, je les pointe vers des usagers pertinents. A noter que c’est très utile pour les nouveaux arrivants. On s’entend que Twitter n’est pas évident au départ, que faire, que dire, qui suivre. Volonté donc des gens de Twitter d’accélérer le processus d’adoption et de grossir la masse des usagers.

- Mes listes: à date j’en ai créé trois: celle de rezopointzero avec qui j’ai une certaine proximité, celle des femmes- digitales-women. D’ailleurs, à propos de cette dernière, certains amis en boutade m’ont traité de cyber Dom Juan. Je leur ai rétorqué que cette liste est très pertinente les soirs de hockey car on ne risque pas d’y voir des statuts du genre « ça sent la coupe » en plein mois d’octobre. Sur une note plus sérieuse, les femmes sont plus naturelles que les hommes en matière de conversation et abordent des sujets plus proches de la vraie vie. Dieu que Twitter serait plate sans elles. Dernière liste sur les technos influenceurs anglos. Quasiment aucuns ne me suivent dans cette liste, mais ce petit groupe de trente personnes pour l’instant, publie un contenu des plus pertinents si vous êtes ferrés avec les nouvelles technologies et leurs impacts.

Je terminerai avec cette citation que j’adore de Alexis Mons du Groupe Reflect: «Twitter n’est pas un réseau social, mais un réseau de communication qui tisse des relations sociales». Voilà donc un virage très réseau avec bien sûr, il faut s’y attendre des trucs genre qui a la plus grosse ou je te mets dans ma liste et tu me mets dans la tienne, on ne changera pas la nature humaine.
Alors, allez-y, bidouiller, taponner, fouiller, amusez-vous surtout et on s’en reparle dans un mois.

Pistes: Twitter List Rank – c’est moi le meilleur coup chez Owni

5 nouvelles tendances Twitter chez Jean-Luc Raymond

Les listes Twitter: tutoriel vidéo chez Le blog du modérateur

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Twitter List from Stephane Tauziede on Vimeo.

» Article initialement publié sur N’ayez pas peur

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Les « digital natives » la génération multi-écrans http://owni.fr/2009/10/30/les-%c2%ab-digital-natives-%c2%bb-la-generation-multi-ecrans/ http://owni.fr/2009/10/30/les-%c2%ab-digital-natives-%c2%bb-la-generation-multi-ecrans/#comments Fri, 30 Oct 2009 12:24:27 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=5032 Une des conférences du récent Webcom qui a eu le plus de succès était celle de Marc Prensky, inventeur dès 2001 du terme « Digital native ». De quoi parle-t-on? Wikipédia donne cette définition:« A digital native is a person who has grown up with digital technology such as computers, the Internet, mobile phones and MP3». Les avis divergent sur les dates à prendre en compte, je serais plutôt tenté de dire que ce sont tous les enfants nés après 1997 dont les plus âgés ont 11-12 ans en 2008. A l’instar de la génération précédente, dite Y, qui a vécu le passage de la cassette audio au CD, de la cassette  vidéo au dvd, qui a vu l’arrivée des premiers laptop, des premiers téléphones mobiles, de l’Internet haute vitesse, nos petits natifs ont grandi entouré de toute cette quincaillerie: ils n’ont pas migré, tout était là.

Bien sûr tout le monde les scrute à la loupe et se demande comment ils vont fonctionner dans l’avenir. En tête les entreprises qui se questionnent sur les impacts de leur arrivée dans quelques années sur le marché du travail. Mais le phénomène va bien au-delà: sociologues, anthropologues, hommes politiques, scientifiques, enseignants, historiens découvrent que ces enfants font partie de la première génération qui est capable d’apprendre des choses aux générations précédentes.

Même s’ils sont très proches des « Y » en terme de consommation de produits numériques, leur comportement est déjà très marqué. Étant père de quatre garçons dont trois sont des « Y » dans la vingtaine, mon petit dernier qui a onze ans m’intrigue, me questionne et je suis en passe de me demander si nous ne sommes pas en présence du premier type d’espèce que l’on pourrait nommer « Homo numericus ». Puisque que j’ai la chance d’avoir un spécimen sous la main, voici quelques points et anecdotes tirés de mes observations:

- Mac ou pc: aucune importance pour lui. Il utilise aussi un  XO OLPC mais rarement car il ne peut y faire tout ce qu’il veut et y utiliser ses applications préférées. A noter qu’il n’imprime presque jamais.

- Courriel: Il ne l’utilise presque pas. La phrase qui tue: « le courriel c’est pour les vieux »

- Recherche sur Internet: il est capable de trouver tout ce dont il a besoin ce qui contredit certains experts qui décrivent les jeunes comme de mauvais utilisateurs des moteurs de recherche. Également dépendamment de ses besoins il ira soit sur Google, soit sur Wikipédia.

- Commerce électronique: il est déjà un consommateur en ligne. Je suis obligé de sortir ma carte de crédit pour faire des achats pour lui sur Internet.

- Sur le web: il est multi-tâche c’est à dire qu’il utilise plusieurs applications en même temps. Youtube pour les vidéos, son réseau social Chapatiz et Piczo plus MSN. Il passe de l’un à l’autre et communique en même temps avec plusieurs communautés.

- Le portable: c’est l’outil le plus important avec le laptop. Le SMS est très utilisé. A noter que je suis impréssioné par la rapidité d’exécution parfois sans regarder l’écran, l’emplacement des touches est connu par coeur.

- MSN: une des applications primordiales, plus de 105 amis, c’est la ligne directe avec sa communauté. J’ai remarqué aussi que l’écriture de style « langage chat » n’affecte pas l’écriture classique. Il fait très bien la différence.

- Blogs: il utilise Piczo et blogger. Il est capable de tout configurer seul. Je ne suis jamais intervenu pour l’aider, tous les conseils viennent des amis.

- Réseaux sociaux: Chapatiz et Piczo. Il choisi ceux où sont ses amis. Facebook est pour les « vieux » aussi.

- Musique: il télécharge un peu de musique sur Limewire mais sans abuser. Je ne suis pas trop favorable mais je me rends compte aussi que l’industrie est dépassée. Tous les jeunes le font. Je pense que la musique va devenir gratuite dans les prochaines années, d’ailleurs il me demande pourquoi la musique est gratuite à la radio et sur Youtube. Que lui répondre?

- Jeux vidéos: XBOX mais pas de façon addict. Il va s’ennuyer s’il ne joue pas avec des amis. Par contre World Of Warcraft est un must pour lui. On est dans le social gaming.

- Cinéma: le grand écran reste toujours une sortie appréciée pour les nouveautés avec force son et effets spéciaux.

- Télévision: les émissions sont triées sur le volet: match de hockey et de soccer live, émissions pour les jeunes ( Wrack TV ), reportages et documentaire ( Historia). La télé est un des écrans mais n’est plus le principal.

- L’école: aucune attente en ce qui concerne les TIC. Pour lui les enseignants sont largués sur ce dossier. Il me dit parfois s’ennuyer, que c’est long, que l’école n’avance pas assez. Il apprécie quand même beaucoup la bibliothèque et la lecture.

- Chicane:  parfois lors de manipulation sur l’ordinateur, j’ai tendance à vouloir intervenir pour lui montrer mais il me rembarre en me disant que je suis lent. Il est dans le « je sais ». Il a raison car il comprend beaucoup plus rapidement les fonctionnements. Petit conflit de génération.

Conclusion: vous allez me dire, oui mais toi tu bosses dans le web donc c’est normal qu’il soit à l’aise. En fait non, 95 % des choses qu’il apprend ou découvre viennent de ses amis, soit par le chat, soit par la cours de récréation. C’est la recommandation et le bouche à oreille. Comparativement à ses frères ainés ou j’ai eu des situations d’addiction aux jeux vidéos ou à la télé, avec lui c’est différent. Cela fait partie de sa vie, c’est naturel. Cela n’empiète pas sur d’autres activités que ce soit sportives ou sociales.

Si je regarde comment j’étais au même age, on parle de deux mondes. Jamais les enfants n’ont autant écrit qu’en dehors de l’école. Google earth est le meilleur livre de géographie qui éxiste et il peut le consulter à saciété. Il peut avoir des réponses à des questions instantanément et me reprends parfois. Aouch. Comme le dit Marc Prensky, nous les vieux sommes encore dans le controle de l’information car c’est le pouvoir. Eux sont dans le « être le premier à diffuser de l’information». Tout un paradigme.

Pistes: Webcom Montréal 2008: vidéo de l’entrevue de Marc Prensky

- Les digital natives, de Facebook au blogue chez Claude Malaison

- Is surfing the Internet altering your brain chez Yahoo ! Tech

- Les digital natives inventent le web qui leur ressemble chez Cluster 21

- Digital natives: ils vont bouleverser l’entreprise chez Le Monde Informatique

- Intégration au travail des nouvelles générations, au-delà de la nécessité, un atout chez Direction Informatique

» Article initialement publié sur N’ayez pas peur !

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Twitter est-il en train de mourir ? http://owni.fr/2009/09/30/twitter-est-il-en-train-de-mourir/ http://owni.fr/2009/09/30/twitter-est-il-en-train-de-mourir/#comments Wed, 30 Sep 2009 13:27:56 +0000 Philippe Martin http://owni.fr/?p=4058 Dans un billet au titre provocateur « Twitter is dead» , Robert X. Cringely explique que le plus grand danger pour Twitter est l’invasion des scammers, spammers et autres robots. Il explique d’ailleurs très bien le fonctionnement et n’est pas le seul car ThierryCrouzet dans son billet « Qui a la plus grosse quéquette sur Twitter? » démontre comment le système est corrompu. Son propos rejoint d’ailleurs la vision de Shel Israel auteur de TwitterVille qui mentionnait dernièrement « Followers are the least interesting metric on Twitter».

J’avais publié un billet récemment ou je mentionnais qu’il fallait que les utilisateurs soient solidaires pour combattre ce fléau quitte à perdre 25 % de leurs « followers». Peine perdue avec ce classement TwopCharts qui en ravi certains mais dont les concepteurs se sont fait habiller pour l’hiver par ma collègue Michelle Blanc.

Bien sûr je ne figure plus dans ce classement car j’ai bloqué leur compte pour cause de spam. Je dors très bien, merci mais ça en dit long sur les zozos derrière le concept.

Alors voici un mantra à répéter tous les jours:

- A chaque semaine, je scannerai mon compte pour éliminer les intrus ( Twitblock est pas mal comme outil )
- Le nombre de followers est la mesure la moins importante sur Twitter
- A quoi sert d’être suivi pas des gens qui ne vous lisent pas ?

Amen

Sur une note plus sérieuse quelques liens qui valent la peine:
Chez Alexis Mons du Groupe Reflect : « Twitter n’est pas un réseau social, mais un réseau de communication qui tisse des relations sociales »
Chez Tara Hunt, quelques liens vers des outils-communautés Twitter verticaux
Chez Fast Company « Report: Nine Scientifically Proven Ways to Get Retweeted on Twitter »

Quel est le meilleur moment pour Twitter

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